Urban Sketchers

J’ai eu l’honneur d’organiser la Rencontre nationale des Urban Sketchers avec les meilleurs : Sophie, Noémie, Louise, Christine, Natapia, Cédric et Adrien !
C’était beaucoup de travail mais pour une immense récompense : des centaines de dessinateurs ravis de découvrir Bordeaux crayon et carnet en main. Que de sourires et de beaux dessins ! C’était presque surréaliste de voir des regroupements de sketchers sur des places bordelaises que je connais si bien.

USK-droles de dames
USK-place du palais s
USK-place du parlement
USK-place Fernand Lafargue
urban sketchers bordeaux 2016
urban sketchers bordeaux 2016
urban sketchers bordeaux 2016
USK-place ste croix USK-bordeaux-2016

En parallèle nous avons installé une exposition de croquis et dessins à la Sirène :
EXPO SIRENE (2)s EXPO SIRENE (5)s

Hanifa Mzizoua

Depuis 30 ans, de novembre à fin avril, un couscous de l’amitié (repas chaud et complet) est servi aux personnes en errances sur la place du marché des Capucins, à l’initiative de Monsieur Pierre Olivier et sa femme. L’association « le Couscous de l’amitié », devenue « Graines de Solidarité » en 2012, occupe un local au 46 de la rue Kléber. Hanifa en est la présidente depuis 2005.

Dans un petit bureau, au milieu d’un vaste espace rempli de cartons, de marmites, de jouets, de denrées notamment des produits frais, des fruits et des légumes, mais aussi des produits du quotidien, du savon et des couches, Hanifa nous reçoit avant la maraude du soir. Notre entretien est entre-coupé de coups de téléphones et de saluts aux bénévoles.

« J’ai du couscous qui me reste, est-ce que tu le veux ? »

Hanifa est une femme très occupée, rien ne doit se perdre et l’organisation est bien rodée. Hanifa a le sourire dans la voix et l’accent de Bordeaux bien prononcé. On sent qu’elle aime parler, mais pas dans le vide, ses mots vont à l’essentiel, son débit est rapide et un rire sonore ponctue souvent ses phrases.

Graines de solidarité, Julie Blaquié, carnet de voyage, Bordeaux

Les activités de l’association se sont développées au delà de la campagne hivernale. Ce sont les colis alimentaires le jeudi soir et le samedi à 16H30 pour 40 familles au prix de 6 euros. Ces colis contiennent des denrées collectées après des boulangeries du quartier, des produits frais venus du MIN de Brienne et de la banque alimentaire. L’association fait aussi des maraudes, des ateliers cuisine, et propose des cours d’arabe et de français. Pendant le mois du ramadan, l’association cuisine le « repas pour tous » qui sera servi le soir à ceux qui jeûnent la journée. Ici tout le monde est bénévole, il n’y a pas de salariés, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour aider dans l’une ou l’autre des nombreuses tâches quotidiennes.

Entrée dans l’association en 1994, Hanifa est mère de 2 garçons (de 24 et 20 ans) et elle a deux petits enfants. Assistante maternelle, elle travaille toute la journée en gardant quatre enfants, elle vit à Nansouty. Concilier sa vie familiale et sa vie associative n’est pas toujours facile ; Hanifa est fière de son action. Elle insiste aussi sur son voile, qui témoigne de sa foi et d’un autre combat, plus politique, qui consiste à montrer une autre image de l’islam, celle du partage et de la tolérance. Quand on lui demande comment elle est arrivée dans l’association, Hanifa avoue humblement qu’elle a vécu dans la précarité pendant plusieurs années. Bénéficiaire des restos du cœur et de la solidarité des autres, elle s’est promis d’aider son prochain le jour où elle s’en sortirait.

« Je n’ai jamais quitté cette association »

Graines de solidarité, Julie Blaquié, carnet de voyage, Bordeaux

Hanifa éclate d’un rire sonore à la vue de son portrait « ah c’est pas mal ! » et ne manque pas de remercier Julie. L’énergie d’Hanifa vient de sa foi, de sa religion, mais aussi de son éducation, « papa et maman, ils étaient stricts ». Hanifa a ce pouvoir de la parole. Au début de l’entretien, elle nous a dit qu’elle ne parlait pas comme un livre, mais ses mots viennent du cœur et on sent rapidement qu’elle peut aider et ressourcer ceux qui la côtoient. « Je suis une oreille qui écoute beaucoup ». C’est pourquoi sa présence est autant appréciée par les bénévoles au sein de l’association et pendant les actions. Hanifa, c’est le cœur et la raison.

Nous évoquons ensuite la douleur et parfois la violence des gens en errance comme elle les nomme, ceux qui vivent dans la rue et qu’elle appelle aussi pudiquement les bénéficiaires. Ceux qu’on ne voit pas si l’on n’y prend pas garde, qu’on oublie trop vite aux premiers beaux jours quand la campagne hivernale des autres associations prend fin. La douleur est là et elle avoue ne pas s’être vraiment blindée depuis les années.

« Des fois j’en pleure, je me cache pour pleurer »

Graines de solidarité, Julie Blaquié, carnet de voyage

Hanifa prend soin de tous, des bénéficiaires, mais aussi des bénévoles. C’est pourquoi chaque année elle organise une excursion pour que les bénévoles se rencontrent et pour créer de la cohésion dans une équipe qui ne fait que se croiser. Certains bénéficiaires de l’association sont aussi bénévoles. Ils viennent cuisiner pour la soupe et puis repartent avec un colis. Ce cercle de la solidarité qu’Hanifa représente à elle seule, par son parcours, est le moteur puissant de son action. La dame de Cœur des Capucins n’a de cesse de donner son temps et son énergie, tout simplement parce qu’à un moment Pierre Olivier lui a tendu la main. Quand on évoque sa succession à la tête de l’association, Hanifa avoue n’avoir pas encore trouvé la bonne personne pour la remplacer. Pour elle, Graines de Solidarité est presque son troisième enfant, elle ne laissera les clés qu’à quelqu’un de confiance, déterminé comme elle à aider les autres. « On est que de passage » nous dit-elle d’un air confiant et serein avant de nous laisser repartir, le cœur emplit de sa voix et de son sourire.

Texte Caroline Cochet / Dessins Julie Blaquié / Projet « Elles Saint Jean »

Le Nouveau St Michel étape 3

Du 7 au 17 avril, exposition à la Galerie des Etables, place Sainte Croix à Bordeaux. Toutes les œuvres du projet Le Nouveau Saint Michel ont été réunies pour la dernière étape du projet. Pour (re)découvrir la première étape, chez les commerçants de la place St Michel, c’est par ici et la deuxième, Place de la Bourse, c’est par .
Une des trois artistes, (Chris Pillot, Magalie Darsouze ou Julie Blaquié) est présente chaque jour de l’expo. Je serai de permanence dimanche 10, lundi 11 et jeudi 14 avril.

vernissage, le nouveau saint michel, la spirale, julie blaquié, aquarelle, carnet de voyage, dessin

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Photos du Vernissage

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Vernissage au Citron

Exposition de Sébastien Chevalier

Sébastien nous présente des photos du travail en studio de son groupe The Heartland of James Pete James et ses dernières créations picturales (collage, dessin et peinture).
Exposition jusqu’au 10 avril, prendre rendez-vous avec Le Citron pour visiter l’expo.
The Heartland of James Pete James sera en concert Vendredi 18 Mars au Rocher de Palmer avec de nombreux invités ! Tarif : 5€
Exposition Bordeaux, Sébastien Chevalier

Céline Rubis

PROJET / ELLES ST JEAN

La pArtagerie est un lieu associatif qui se cache derrière de lourdes portes en bois, au début de la rue Kléber, presque à l’angle du cours de la Marne. La petite vitrine décorée et colorée attire sans tape à l’œil. On entre dans un joli espace au sol en damier noir et blanc, accueillies ce jour-là par Karine une créatrice invitée à exposer ses origamis et créations d’inspiration japonaise.
Julie Blaquié illustration Bordeaux, ateliers, carnet de voyage

L’association PART-ÂGE nait au début de l’année 2014, en Février 2015 elle s’installe dans son local actuel au 5 rue Kléber. L’association a été rapidement propulsée grâce au bouche à oreille et aux réseaux sociaux. De sa voix douce teintée d’un léger accent du Lot et Garonne, Céline évoque avec une émotion contenue la gestation du lieu.
Céline Rubis et Gaëlle Laffond sont à l’origine de ce lieu. Gaëlle est animatrice jeunes enfants et Céline infirmière psy. C’est la naissance du premier enfant de Céline et le choix de l’accompagner et de vivre avec lui au quotidien dans un lieu qui permet à chacun de s’épanouir qui a poussé les deux jeunes femmes à créer l’association PART- ÂGE.
La pArtagerie est un lieu multigénérationnel, prévu dès le départ pour être un showroom de créateurs, un café ainsi qu’un espace jeux pour les enfants. Avant, cet espace avait hébergé une asso étudiante, un restaurant et même un garage. En un mois, les bénévoles ont tout nettoyé et redécoré, tout a été assez vite pour cette jeune association. Le second enfant de Céline est né un jour après l’ouverture de la pArtagerie, la veille elle ponçait encore la cabane pour enfants.

Julie Blaquié illustration Bordeaux, ateliers, carnet de voyage

« Ce lieu a une âme, on s’y sent bien et il s’est créé une alchimie très forte ici, c’est une aventure humaine extraordinaire ».

Lieu ouvert du mercredi au samedi de 10H à 19H et lors d’événements ponctuels, la pArtagerie trouve dans ce quartier l’aide d’autres associations et a vite tissé des liens avec les riverains. La vocation sociale de l’association va se développer dans les mois à venir. Les ateliers phares de la pArtagerie sont les ateliers de cuisine végétalienne et  les ateliers pour enfants intitulés graine d’école Steiner, pour une pédagogie alternative. Prochainement, les mercredi et samedi seront réservés à de la petite restauration en co-cuisine végétalienne, bio et locale.
La pArtagerie est un lieu pensé pour les familles avec une adhésion familiale possible (pour les enfants, parents et grands-parents). Mais ces trentenaires peinent à recruter des personnes plus âgées et l’idée de la transmission transgénérationnelle reste au cœur de l’association.

« On recherche plutôt des gens de la génération de nos parents, qui apporteront une nouvelle énergie. »

Julie Blaquié illustration Bordeaux, ateliers, carnet de voyageLa plupart des membres fondateurs de la pArtagerie sont des jeunes mamans. Céline a fait le choix de mettre son métier en stand by pour s’occuper de ses enfants. Ce lieu est celui dont elle rêvait pour créer et avoir ses enfants proches d’elle. De manière informelle, l’éducation et la relation parents / enfants est au cœur du projet. L’espace jeux, au centre du lieu, est dédié aux enfants, une bibliothèque, une cabane et de nombreux jeux simples sont à la disposition de tous. Dans cet univers très féminin, les hommes sont les bienvenus et peuvent prendre leur place, qu’ils soient créateurs ou qu’ils souhaitent animer des ateliers, y assister ou venir en tant que pères. L’espace est dédié aux familles, pas seulement aux mères et aux enfants. Chacun peut venir apporter sa pierre à l’édifice, sa singularité au groupe et toutes les bonnes volontés sont bienvenues. La pArtagerie vient de fêter ses 1 ans, et continuera à se développer avec l’aide de nouveaux bénévoles.
Julie Blaquié illustration Bordeaux, ateliers, carnet de voyageAprès avoir vécu un début plein d’allant pour ce beau projet, Céline désire aujourd’hui pouvoir fédérer de nouveaux  bénévoles et continuer de faire vivre un lieu ambitieux qui accueillera prochainement un groupement d’achats. Comme tout lieu associatif, c’est l’énergie des membres et des bénévoles qui est moteur du projet. Comme toute jeune mère, Céline ne peut s’investir qu’à temps partiel et si elle a donné vie à son rêve, elle espère aujourd’hui le voir grandir et progresser pas à pas, s’enrichissant au fur et à mesure des rencontres et de l’envie des autres.
Ci-dessous la charte de l’association PART-ÂGE en mind mapping.
Julie Blaquié Illustration Bordeaux

Texte Caroline Cochet / Dessins Julie Blaquié / Projet « Elles Saint Jean »